1 franc 1988 (Charles de Gaulle)

Le ministre des finances a confié à Emile Rousseau, graveur général des monnaies, la réalisation de l’avers à l’effigie du général de Gaulle et ouvre un concours fin mars 1987 seulement pour le revers.

« Le concours a lieu sur dessin, ceux-ci devant être remis avant le 19mai 1987. Il est ouvert aux artistes de toutes nationalités. Les coins du vainqueur seront gravés, en « taille directe », par l’atelier de gravure de l’Administration des Monnaies sous la direction du Graveur Général. Les adaptations qui s’avèreraient éventuellement indispensables, eu égard aux exigences de la frappe monétaire par rapport au dessin retenu, seraient effectuées en accord avec l’auteur du dessin. Toutefois, l’artiste retenu pourra effectuer de bout en bout la réalisation de la gravure s’il est apte à le faire et s’il en exprime le désir. »

Le prix prévu pour le gagnant est de 75 000 francs s’il réalise l’intégralité de la gravure ou 50 000 francs s’il ne remet que des dessins. Le deuxième recevra 7 500 francs et le troisième 5 000 francs.

Les membres du jury sont :

• Le directeur des monnaies et médailles;
• Le gouverneur de la Banque de France ou son représentant;
• Le directeur du Trésor ou son représentant;
• Le délégué aux Arts plastiques ou son représentant;
• Raymond Joly, graveur général honoraire;
• Roger Talon, artiste;
• François Billioud du Figaro;
• Jean Vinchon, Fédération Française des Associations Numismatiques.

Réuni le 10 juin 1987, le jury a examiné les 61 projets reçus, et a établi le classement suivant :
1 – Hervé Duetthe
2 – Jacques Arlaud
3 – Michel Durand-Megret
4 – Emile Rousseau

Le concours devait également, si possible, devoir aboutir à la création d’un logo du Franc, que le public pourrait utiliser comme celui du dollar et de la livre sterling. Seuls les dessins de Durand-Megret et Rousseau ont répondu à cet objectif. Aussi, le directeur de la Monnaie de Paris, Patrice Cahart, propose au ministre de retenir le revers de Rousseau.

Le revers mis en production ne sera pas celui du dessin gagnant mais un nouveau. Nous ne connaissons pas les tenants et les aboutissants de ce changement.

(Sources CGB)

Arrêté du 6 octobre 1988 relatif à la frappe et à la mise en circulation de la pièce commémorative de 1 F

Article 1
La composition et les caractéristiques des pièces commémoratives de 1F qui seront frappées, au millésime 1988, par l’administration des Monnaies et médailles pour le compte de l’Etat, conformément au programme prévu dans la loi de finances pour 1988, sont fixées ainsi qu’il suit :

Pièces en métal commun.
Diamètre : 24mm
Composition : nickel pur / tolérance : pureté minimum 980 millièmes.
Poids : 6 grammes / tolérance : plus ou moins 30 millièmes.
Tranche cannelée.

Pièces en argent de qualité Belle épreuve.
Diamètre : 37mm.
Composition : argent 900/°°, cuivre 100/°° / tolérance : plus ou moins 2 millièmes.
Poids : 22,2 grammes / tolérance : plus ou moins 5 millièmes.
Tranche lisse.

Pièces en or de qualité Belle épreuve.
Diamètre : 23,85mm.
Composition : or 920/°°, argent 40/°°, cuivre 40/°° / tolérance : plus ou moins 1 millième.
Poids : 9 grammes / tolérance : plus ou moins 3millièmes.
Tranche lisse.

Article 2
La gravure de ces pièces est conforme au modèle créé par M. Emile Rousseau, graveur général des Monnaies ; elle est exécutée dans l’acier par l’atelier de gravure de l’administration des Monnaies et médailles. Elle comporte :
A l’avers : le profil du général de Gaulle, premier Président de la Ve République et initiateur de la nouvelle unité monétaire, avec, séparées par deux croix de Lorraine, les inscriptions suivantes :
« Charles de Gaulle » « République française ».
Au revers : un hexagone stylisé et la valeur faciale 1 F. En légende, la devise: Liberté, Egalité, Fraternité. Dans la partie inférieure de la pièce, les dates anniversaires 1958-1988.

Article 3
Les émissions des pièces définies à l’article 1er seront limitées à :
Pièces en métal commun : 49 920 000 exemplaires.
Pièces en argent de qualité Belle épreuve : 60 000 exemplaires.
Pièces en or de qualité Belle épreuve : 20 000 exemplaires.
Le total étant de 50 000 000 de pièces.

Article 4
Les pièces en métal commun seront mises en circulation à leur valeur faciale. Les prix de cession des deux autres séries seront fixés après accord du ministre de l’économie, des finances et du budget par décision du directeur des Monnaies et médailles. Ils comprendront notamment, en sus de la valeur faciale, les coûts de frappe, de composition, de conditionnement et de commercialisation.

Article 5
Le présent arrêté sera publié au Journal officiel de la République française.

PIERRE BÉRÉGOVOY.